lundi 20 avril 2009

LE 1er MAI D'UNION ET DE DÉSUNION

Que le 1er mai s'organise en ordre dispersé, y compris dans les phases d'unité d'action telles qu'advenues, par exemple, après l'accord CGT-CFDT de janvier 1966 au risqua d'apparaître parfois pour un "miroir grossissant de la désunion syndicale", est dès lors moins paradoxal qu'il n'y pourrait paraître. L'unité prévaut aisément à l'échelle locale, dès lors que des syndicats d'obédiences diverses sont engagés dans un conflit d'ampleur, pour la sauvegarde de l'emploi en premier lieu. Jusqu'à ce jour, elle s'est révélée plus exceptionnelle à l'échelon confédéral et, quand elle advenait, limitée dans son assise, ainsi que souvent surdéterminée par la conjoncture politique. Les années 1973-1979, qui se confondent peu ou prou avec la séquence du programme commun du gouvernement, ont ainsi été marquées par des cortèges de 1er mai unitaires à l'appel de la CGT et de la CFDT qui s'interrompirent ensuite pour longtemps. En 1995, 1996,et bien sûr en 2002, c'est l'appropriation du 1er mai par le Front national et la volonté de contre-attaque face à LePen qui ont suscité d'autres 1ers mai unitaires, de plus large assise.

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