lundi 20 avril 2009

LE 1er MAI PARLE DU FUTUR

Le 1er mai, cette fête dont l'historien britannique Eric Hobsbawm écrit qu'elle est seule à "ne rien commémorer pour ne parler que du futur", s'est affirmé de façon constructive, en 1890, comme un mythe social de libération collective. Il s'est imposé pour un principe d'espoir, porteur d'une vision du devenir du monde à laquelle se sont longtemps identifiées la classe ouvrière et la CGT. Il s'est ainsi chargé d'un caractère identitaire marqué qui lui valut longtemps d'être tenu à distance par celles des confédérations ouvrières qui étaient étrangères à cette histoire ou à son héritage, contribuant à expliquer que celles qui, majoritairement, s'en réclament aujourd'hui préfèrent, du moins souvent, déployer à sa faveur des cortèges identitaires spécifiés, propres à construire et affirmer leur propre image.

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